Jean Francaix: la musique pour faire plaisir 

On prend toujours plaisir à écouter l'œuvre ciselée, lumineuse, frappée de charme et d'élégance de Jean Françaix, électron libre, compositeur prolixe et virtuose, qui faisait de la musique sérieuse sans gravité, note musicologie.org.

Jean René Désiré Françaix est né au Mans le 23 mai 1912 et mort à Paris le 25 septembre 1997.

Son père Alfred, directeur du Conservatoire de musique du Mans, est pianiste, compositeur et musicologue. Sa mère, cantatrice enseigne le chant. Il va sans dire que le petit Jean acquiert les premiers rudiments musicaux auprès d'eux. 

La maison Sénart publie sa première composition, Pour Jacqueline (sa cousine), une petite suite pour le piano en 1922. La pianiste et compositrice Marcelle de Manziarly, membre du comité de lecture de l'éditeur, dirige Françaix auprès de son ancienne professeur de composition, Nadia Boulanger, qui prend le jeune musicien en charge. Par la suite, Nadia Boulanger jouera et dirigera ses œuvres, notamment dans les salons de la princesse de Polignac.

Jean étudie également le piano au Conservatoire national supérieur de Paris avec Isidore Philipp. Il obtient son Premier Prix en 1930. Il se produit régulièrement au piano dans ses propres œuvres. Il joue en musique de chambre, particulièrement avec le violoncelliste Maurice Gendron (1920-1990). 

Il obtient dès 1932 un succès durable, avec ses Huit bagatelles pour piano et quatuor à cordes, et son Concertino pour piano en 1936. Il aborde tous les genres de musique, y compris la musique de film, notamment pour Sacha Gutry. Il laisse un imposant catalogue de plus de deux cents œuvres, dont des arrangements et orchestrations, excercices dans lesquels il excellait. 

Il se marie en août 1937, au Mans, avec Blanche Yvon, une musicienne. Ils auront deux filles et un fils. Sa fille Claude, pianiste, sera une partenaire de scène, et propagera son œuvre à l'occasion de ses concerts en Europe ou aux États-Unis. 

Pendant l'Occupation nazie, il participa au Groupe Collaboration. Mais à la Libération, aucune sanction ne fut prise contre lui par le Comité national d'épuration des gens de lettres, auteurs et compositeurs.

Officier de la Légion d'honneur, Officier de l'ordre national du Mérite, Commandeur des Arts et des Lettres, il reçoit en 1992 le Prix international de composition Arthur Honegger pour l'ensemble de son œuvre...

De cette année date aussi son sublime Trio pour clarinette, alto et piano que nous avons pu (re)découvrir sur le vif aux Concerts du Foyer européen (Podcast /cf. aussi le blog du 21 crt).

 

 

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