Debussy, le peintre de notes -105 

Chez Debussy, musique et peinture correspondent constamment. Le compositeur puise à plusieurs reprises dans le vocabulaire de la peinture pour trouver les noms de ses œuvres (Estampes, 1903, Images…)

Debussy manifeste un grand intérêt pour les arts plastiques. Comme il l’écrit en 1901 dans l’une de ses chroniques dans la Revue blanche : « [Je] parl[e] d’une partition d’orchestre comme d’un tableau ». Par la musique, il cherche à restituer ses impressions.

En 1903, alors qu’il compose à nouveau pour le piano, il se lance dans la rédaction des Estampes (Pagode, Soirée dans Grenade et Jardins sous la pluie). Il passe l’été à Bichain, dans l’Yonne, en compagnie du peintre Jacques-Emile Blanche. L’artiste raconte que Jardins sous la pluie ferait écho à un jour d’orage où Debussy serait resté dans le jardin au lieu de s’abriter «décidé à jouir pleinement de l’odeur de la terre mouillée, et du doux cliquetis, sur les feuilles, des gouttes d’eau» . Les deux autres morceaux évoquent quant à elles l’Orient et l’Espagne. «Quand on n’a pas le moyen de se payer des voyages, il faut y suppléer par l’imagination », écrit Debussy au compositeur et chef d'orchestre André Messager en septembre 1903.

La même année, il écrit les premières notes de La Mer, une œuvre inspirée par son séjour au bord de la Manche aux côtés d’Emma. Selon Ariane Charton, son œuvre est imprégnée des peintures de «Monet, Turner et Hokusai, dont La Vague illustrera la couverture de la partition ».

(source: France Musique)

 

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